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Former au français médical les médecins turcs d’un hôpital à Bamako

mercredi 1 août 2018

Entretien avec M. Adama Dacko, lauréat 2018 du DDIFOS

M. Adama Dacko est professeur de français et de linguistique générale a l’Institut de Formation des Maitres (IFM) de Kangaba au Mali. Il donne également des cours de français général à l’Institut français du Mali.

Récemment diplômé du DDIFOS, il a accepté de répondre à nos questions sur son projet pédagogique : « Former au français médical les médecins turcs expatriés du Golden Life Hospital de Bamako ».

Pourriez-vous nous raconter le point de départ de votre formation iFOS ?

Je souhaitais enseigner le français médical ici au Mali car les besoins de formations sont très importants. L’Institut français a proposé à mon établissement de financer une formation iFOS.

C’était pour moi l’occasion de découvrir une nouvelle méthode d’enseignement, plus pratique et plus adaptée à ce besoin que le français général.

Pouvez-vous nous parler de votre projet et des spécificités du français médical ?

Il y a ici à Bamako très peu de médecins francophones. Beaucoup sont des expatriés qui parlent surtout l’anglais. Mon projet consistait donc à concevoir une formation en français pour les médecins expatriés, plus particulièrement pour les médecins turcs du  Golden Life Hospital de Bamako à qui j’ai soumis le projet.

Former au français médical le personnel d'un hôpital

L’objectif de ce projet est de former en français médical un groupe de médecins généralistes pour que ces derniers soient capables d’interagir avec les patients francophones pendant les consultations, l’accueil et le traitement des dossiers.

Les médecins doivent également être préparés à la bonne conduite d’entretiens téléphoniques pour le suivi médical des patients.

Il y avait beaucoup de spécificités à prendre en compte pour préparer cette formation, que ce soit en termes du vocabulaire médical, des aspects sociaux, culturels et de compétences interpersonnels.

Que retiendrez-vous de la formation iFOS ?

J’ai beaucoup appris avec cette méthode, c’était très motivant et je suis ravi d’avoir terminé. Je suis très reconnaissant envers ma tutrice, Mme Amandine Diogo, qui a été très patiente avec moi. Elle m’a éclairé tout le long du parcours pour que je puisse faire ce que je voulais faire.

Le parcours iFOS n’est pas trop difficile d’un point de vue intellectuel mais il faut veiller à bien aller au bout des éléments nécessaires pour la grammaire et le vocabulaire. Amandine m’a beaucoup aidé à cela.

Est-ce que vous auriez des conseils à donner à une personne qui souhaite préparer un DDIFOS ?

Je dirais que peu importe l’expérience en Français Langue Étrangère, il faut surtout être pragmatique et avoir le courage de se plonger entièrement dans un sujet.

Il est important de se fixer des objectifs et de se projeter en amont, pour imaginer le sujet avant d’entamer un cours.

Le volet 1 en autonomie est essentiel pour cela car il permet de maîtriser la méthodologie du FOS pour construire un cours de français professionnel.