Menu

CCI Paris Ile de France

En-tete-Article-Entretien

Publié le 28 novembre 2018

Former au français les guides touristiques de l’Agence de Promotion Touristique du Mali

Entretien avec Djéné Pinguilba, lauréat 2018 du DDIFOS

M. Djéné Pinguilba est professeur principal de Lettres au Centre de Formation Professionnel Soumangourou Kanté au Mali.

Récemment diplômé du DDIFOS, M. Djéné Pinguilba a accepté de répondre à nos questions pour présenter son projet pédagogique : « Former au français les guides touristiques locaux de l’Agence de Promotion Touristique du Mali ».

Quel est le point de départ de votre formation DDIFOS ?

J’ai entendu parler du DDIFOS par l’intermédiaire d’un confrère qui m’a encouragé à postuler à l’offre de bourse de l’Institut Français pour la formation iFOS.

Cela m’a intéressé puisque je recevais beaucoup de demandes de personnes qui souhaitaient se former en français sur objectifs spécifiques.

Concernant le sujet, je suis parti du constat que les guides locaux avaient un grand besoin de formation en français, car au Mali nous sommes dans un contexte pluriel et la plupart des guides touristiques n’ont pas un niveau d’instruction assez élevé en français.

Ils arrivent à se débrouiller grâce à l’expérience qu’ils acquièrent avec le temps mais ils n’ont pas forcément les bonnes manières de faire, d’accueillir les touristes, les bonnes postures, etc.

Donc j’ai conçu un programme de français spécifique à leur situation géographique et j’ai proposé mon projet aux responsables de l’APTM (l’Agence de Promotion Touristique du Mali) qui m’ont tout de suite encouragé et apporté leur soutien car ils ont effectivement un vrai besoin en formation.

Pouvez-vous nous présenter votre projet ?

Je n’ai pas eu trop de difficultés à adapter une formation en français à la situation spécifique des guides touristiques. Je me suis renseigné en allant sur des sites, j’ai discuté avec certains guides, certains touristes pour comprendre leur contexte et leurs besoins.

C’est ce qui m’a permis d’aborder la dimension culturelle de la communication. En sélectionnant des situations propres à leurs missions, il s’agissait d’inculquer aux apprenants les différences culturelles, souvent sources de malentendus. 

Les apprenants avaient également tous un niveau entre A1 et A2 et je voulais les mener au niveau B1, plus adapté à leur travail. Donc j’ai également essayé d’intégrer de la grammaire dans la formation.

Que retiendrez-vous de votre formation ?

J’ai beaucoup appris durant cette formation, cela a été un vrai plus. J’ai pu être en contact avec des responsables pédagogiques, et appris comment rechercher et utiliser des ressources pédagogiques sur internet.

J’ai également appris à utiliser les documents dans un contexte pluriel. C’était une approche sur mesure qui m’a beaucoup apporté.

Est-ce que vous auriez des conseils à donner à une personne qui souhaite préparer un DDIFOS ?

Je conseille volontiers cette formation. Pour qu’une formation soit réussie, il faut s’y investir et y travailler.

Et pour bien travailler à mon avis, trois choses sont indispensables : la formation, le matériel/ les outils de travail et surtout la volonté, et tout était réuni pour ma formation avec iFOS.