Relations internationales /

Rendre compte d’une discussion sur un plan climatique

B2

Abordez avec vos étudiant(e)s le changement climatique et la mise en place des différents plans avec cet extrait audio. Vos apprenant(e)s seront par la suite capable de faire le compte-rendu d’une discussion en relevant les informations essentielles. 


Domaine : Relations internationales /

Niveau : B2 /

Préparation au DFP : Oui

Durée : 2h15

Savoir-faire langagier(s) : Reformuler des propos

Outils langagiers : Lexique du changement climatique. Lexique pour présenter un plan d'action

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Transcription de l'audio

RFI – Questions d’environnement du 10 février 2025, « Changement climatique: qu’est-ce qu’une NDC ? » / 3’29

Andréane Meslard : Notre question d’environnement à présent sur RFI, alors qu’aujourd’hui est une date butoir pour les pays signataires de l’Accord de Paris sur le climat. Ils ont jusqu’à ce soir pour transmettre à l’ONU leur plan national de lutte contre le changement climatique, et cela tous les cinq ans, dans la perspective, hein de  cet Accord de Paris et tenter de limiter le réchauffement de la planète en dessous de 2°C, si possible en-dessous d’1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Bonjour Stephanie Schüler !

Stephanie Schüler : Bonjour Andréane !

Andréane Meslard : Ces plans, on les appelle dans le jargon onusien « contribution déterminée au niveau national », ou NDC en anglais. Vous pouvez nous expliquer ce que c’est concrètement ?

Stephanie Schüler : Eh bien, une NDC, c’est un document dans lequel un pays signataire de l’Accord de Paris inscrit son objectif de réduction de gaz à effet de serre, cette fois pour la période de 2030-2035. Il précise aussi les mesures d’adaptation face aux effets du changement climatique et les politiques qu’il compte mettre en œuvre pour y parvenir. Mais les NDC des pays industrialisés doivent contenir également les moyens et les fonds qu’ils vont débloquer pour permettre aux pays du Sud de réussir leur transition et leurs adaptations. Alors pour rédiger ces feuilles de route climatique, il y a une règle à respecter, c’est ce qu’explique Fanny Petitbon, responsable France de l’ONG environnementale 350.org.

Fanny Petitbon : Le principe, c’est qu’aucun gouvernement ne doit revenir en arrière, c’est-à-dire que toute nouvelle version doit être plus ambitieuse que la précédente. Le truc, c’est que c’est pas contraignant. Les Nations unies ne vont pas mettre une amende, soit aux pays qui remettent leur plan climat trop tard, soit à ceux qui reviennent en arrière.

Andréane Meslard : Si elles ne sont pas contraignantes, à quoi servent-elles alors ?

Stephanie Schüler : Alors quand les pays soumettent leur plan climat aux Nations unies, ils s’engagent à atteindre les objectifs qu’ils ont formulés, et cela, eh bien, cela donne un cadre qui permet de faire valoir la redevabilité du gouvernement qui a écrit la NDC. D’autres pays signataires peuvent mettre la pression, par exemple où ? Au niveau national, les élus, mais aussi les ONG et les citoyens peuvent demander des comptes, prendre ce plan national climat et dire : « voilà ce sur quoi vous vous êtes engagé, pourquoi vous ne faites pas ce qui est écrit noir sur blanc ? », par exemple, et c’est précisément ce qui rend les NDC si importantes.

Andréane Meslard : Aujourd’hui, on est donc le 10 février, date à laquelle les parties signataires de l’Accord de Paris doivent rendre leur copie. Où est-ce qu’on en est à peu près ?

Stephanie Schüler : Eh bien on est à seulement 13 NDC sur les 196 attendues, c’est peu, mais pas inhabituel, souligne Fanny Petitbon.

Fanny Petitbon : Il faut savoir que ça prend du temps de construire une contribution déterminée au niveau national parce que ça couvre énormément de secteurs, ça couvre l’industrie, l’agriculture, les transports, et ça demande de réfléchir vraiment à des politiques qui vont permettre des changements sur le long terme.

Stephanie Schüler :  Le plus important, c’est que les plans nationaux climat arrivent à l’ONU avant la COP30 en novembre à Belém au Brésil. C’est là où l’on saura si nous pourrons tenir l’objectif des 1,5°C de l’Accord de Paris. Pour l’instant, nous sommes sur une trajectoire de +2,6°C, il va donc falloir un sursaut et de l’ambition, et ce sont les NDC de cette année qui montreront si nous en sommes collectivement capables.

Andréane Meslard : Stephanie Schüler pour la Question d’environnement sur RFI, merci à vous !

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