TV5MONDE- Le Journal de l’économie du 15 février 2020
[Louis Marty, cofondateur de Merci Handy :] Il y a deux mots, hein : « Merci », « Handy »… On va commencer par le deuxième, « Handy ». C’est vraiment notre bouquin de marketing : il fallait un mot court, facilement prononçable à l’international. Et il y a le mot « hand » dedans, qui veut dire « la main », donc c’est… C’est toute l’histoire. Et on a rajouté « Merci » pour deux choses : un, évidemment, le côté français.
On avait envie de… – « Handy », c’est quand même avec un « y », c’est très américain – mais on voulait donner un petit, une petite touche, une petite touch frenchy.
On n’a pas investi beaucoup de sous chez Merci Handy. On a investi au départ 3 000 euros chacun. Donc, c’est vraiment pas beaucoup. Aujourd’hui, on fait un peu plus de 8 millions d’euros de chiffre d’affaires. Et tout a commencé. Donc, on a fait nos premières ventes et, tout de suite, on est allés chercher de la dette à la banque. Moi, je… On critique souvent les banques, mais ils nous ont beaucoup sollicités, et encore maintenant, ils nous… ils aident énormément, je trouve, l’écosystème français. Et on a décidé de lever de l’argent avec un fonds français qui s’appelle Eutopia, qui investit dans des boites de biens de consommation responsable et à impact. Et on a levé 3 millions d’euros justement pour conquérir l’international.
Le digital, c’est notre colonne vertébrale. Sans les réseaux sociaux, sans nos emails, sans notre site, on ne tient pas une semaine. On a construit des communautés très très fortes grâce à du contenu engageant. Et on essaye de raconter des histoires au quotidien, ben, qui touchent les personnes qui nous suivent, en fait.
On a arrêté Facebook parce que nos jeunes, nos jeunes « chatons » qui achètent Merci Handy – c’est comme ça qu’on les appelle – vont plus sur Facebook. Aujourd’hui, nos efforts, c’est Snapchat, Instagram, TikTok. Donc, sur TikTok, ça va être des vidéos très courtes et drôles. Sur Instagram, c’est beau, il faut que ce soit beau sur Instagram, c’est la définition d’Instagram même. Donc, vraiment, on adapte notre contenu par rapport à la plateforme, ouais.
Une anecdote pour Merci Handy, ça a été, en fait… Moi, je vivais chez ma mère, on travaillait tous les jours dans la cuisine de chez mes parents. Et on reçoit un email de Sephora, qui veut nous propulser dans quinze pays d’Europe. L’accord commercial avec Sephora a été un énorme propulseur.
Nos projets, à l’avenir, c’est beaucoup d’international. On fait aujourd’hui 40 % de notre chiffre à l’international, avec notamment une filiale aux États-Unis. Donc, c’est… Moi, je trouve ça incroyable que on imagine des choses dans nos bureaux à Paris et que une fille au Texas achète nos produits, en Suède ou en Australie. Et nos projets, c’est beaucoup sur l’Asie aussi, qu’on regarde, qu’on regarde beaucoup.
