RFI – Chronique Afrique Économie du 15 mars 2019
Journaliste : Le Gabon participe officiellement pour la première fois au Salon mondial du tourisme de Paris. Le tourisme ne représente aujourd’hui que moins de trois pour cent du Produit intérieur brut du pays, mais Nina Abouna, Secrétaire générale du ministère du Tourisme l’assure, le gouvernement veut développer le
secteur.
Nina Abouna : Cela fait un peu plus d’une quinzaine d’années que nous avons protégé plus de 10 % de notre territoire, pour les parcs nationaux. Le Gabon aujourd’hui est positionné en Afrique comme le leader dans la conservation de la biodiversité et de l’environnement. Donc, le tourisme, c’est pas seulement aujourd’hui, mais c’est un processus que nous sommes en train de renforcer, au niveau national, pour pouvoir donner non seulement une visibilité, mais une lisibilité des potentialités, des opportunités, que le Gabon offre dans ce secteur.
Journaliste : Opératrice dans le secteur touristique, Aline Ursula Marteaux salue l’implication des autorités gabonaises.
Aline Ursula Marteaux : C’est très important parce que c’est une caution. Aujourd’hui, quand on parle tourisme, il y a la notion de pays qui intervient, la notion de sécurité, de stabilité. Donc aucun touriste ne viendra s’il n’a en face de lui qu’un opérateur. Il veut être sûr qu’en allant là-bas, s’il a un problème, il sera pris en charge, il sera protégé. Et ça, c’est le rôle de l’administration.
Journaliste : Le Gabon accueille aujourd’hui environ 200 000 touristes par an, dont 140 000 effectuent des voyages d’affaires. Au Cameroun, le voisin du nord, le tourisme reste aussi un secteur négligé, même si le pays reçoit…
Alassane Mfouapon : Pratiquement un million de touristes tous les ans.
Journaliste : Alassane Mfouapon, Directeur de la promotion du tourisme au ministère chargé de ce secteur et des loisirs.
Alassane Mfouapon : Eu égard à la richesse touristique immense du Cameroun, nous devions aller plus loin que ça. Le Cameroun, comme le dit notre slogan, c’est l’Afrique en miniature. Nous avons la plage, la faune, le Sahel, la montagne. Nous avons une richesse culturelle immense.
Journaliste : Un Cameroun confronté ces dernières années à l’insécurité dans le nord avec les islamistes de Boko Haram, et récemment dans le sud-ouest, avec les revendications d’indépendantistes anglophones. Des situations que relativise Christine Bikai. Elle a ouvert il y a deux ans une agence de voyage à Bordeaux.
Christine Bikai : Il faut faire comprendre aux gens que des crises, il y en a partout. On peut pas rester en disant « oui, le nord Cameroun, le sud-ouest dans le Cameroun, on boycotte le Cameroun ». Non, il reste certaines régions, dans le littoral, le centre, l’ouest, qui sont tranquilles.
Journaliste : Au Cameroun, le tourisme représente moins de cinq pour cent du produit intérieur brut.