RFI – Chronique transports du 21 novembre 2014, « 115 ans de design dans le métro parisien », de 1’19 à 3’05
Sybil Canac : Hector Guimard, en 1900, enfin juste un petit peu avant, a été pressenti par la Compagnie du Métro pour créer les bouches, les bouches d’entrée c’est-à-dire tous les… tous, tous les… on appelle ça des édicules ou les portiques qui ornent les entrées de métro à l’extérieur dans la rue. Hector Guimard est un précurseur de l’Art Nouveau et là, il est allé très très fort dans son esthétique foisonnante où de multiples décors végétaux ou même inspirés de l’anatomie humaine, parce qu’on voit des potelets le long de ces rambardes qui ressemblent à des fémurs, enfin, il était dans le fantastique, parce qu’il fallait que le métro, qui était un transport d’avenir, il y croyait d’ailleurs, il fallait que le métro se fasse remarquer.
On peut voir encore quelques très très beaux exemples qui ont été protégés parce qu’au fil du temps on les a démolis, et on voit encore l’édicule Porte Dauphine qui est vraiment le seul d’origine, qui a été restauré, en l’an 2000…
Laurent Berthault : Qu’on appelle libellule je crois ?
Sybil Canac : Oui, oui, parce que ces édicules ce sont de petits pavillons fermés, sous des vitres… des verrières, et celle-ci ressemble à une libellule avec ses ailes déployées sur le côté, cette marquise en verre. On en a reconstruit une, vous en voyez une autre qui est à la place Sainte-Opportune, qui est une construction complète du Métro Parisien d’après les plans de l’édicule de la porte Dauphine. Et la troisième qu’on peut encore voir qui est aussi à claire-voie, c’est-à-dire ouverte comme Sainte-Opportune, se trouve au métro Abbesses et celle-ci est d’origine, elle était auparavant à l’Hôtel de Ville.