Affaires /

Préparer une étude de marché

B2

Partez au Costa Rica et écoutez ces producteurs de café qui naviguent entre commerce équitable et exportation directe. Vos étudiants seront ainsi capable de définir une étude de marché pour le lancement d’un nouveau produit.


Domaine : Affaires /

Niveau : B2 /

Préparation au DFP : Non

Durée : 4h30

Savoir-faire langagier(s) : Décrire le fonctionnement d’un marché. Comparer. Opposer des idées, concéder.

Outils langagiers : Grammaticaux : les superlatifs, l’opposition et la concession. Lexicaux : le marché, le commerce équitable. Discursif : résumer, reformuler des propos, les expressions d’opinion.

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Présentation

Public : Professionnels/étudiants dans le domaine des affaires, de l’économie

Niveau : B2

Durée : 4h30

Tâche à réaliser : Préparer une étude de marché

Savoir-faire langagiers :
– Décrire le fonctionnement d’un marché
– Comparer
– Opposer des idées, concéder

Outils linguistiques :
– grammaticaux : les superlatifs, l’opposition et la concession
– lexicaux : le marché, le commerce équitable
– discursif : résumer, reformuler des propos, les expressions d’opinion

Pré-requis :
– communicatifs : présenter, décrire des faits
– grammaticaux : les pronoms relatifs, les temps de l’indicatif, le subjonctif présent
– lexicaux : vocabulaire professionnel

Objectifs socioprofessionnels :
Mieux comprendre les systèmes économiques alternatifs

Déroulement de la séquence :
Partie 1 – Les règles du commerce équitable
1. Définir le commerce équitable
2. Expliquer ses enjeux
Partie 2 – Le fonctionnement du marché
3. Comprendre les lois du marché
4. Décrire des variations de prix
5. Comparer des systèmes économiques
Partie 3 – Le point de vue des producteurs
6. Opposer des idées, concéder
7. Rédiger le compte rendu d’une intervention orale
Tâche finale
8. Préparer une étude de marché pour le lancement d’un nouveau produit

Transcription de l'audio

RFI – Chronique Eco d’ici, éco d’ailleurs du 23 avril 2018, « Les mathématiques, la finance et le prix des choses : Costa Rica le café équitable » de 20’45’’ à 22’07’’

Léa Morillon : Au Costa Rica, la culture du café dépend principalement de petits producteurs.
92% d’entre eux détiennent moins de 5 ha de plantations. La majorité travaille avec des coopératives chargées de la transformation du fruit. Certaines d’entre elles ont opté pour la certification Commerce Équitable telles que Coopellano Bonito dans la région sud du Costa Rica. Pour Jorge Ortiz, l’un des associés, le commerce équitable est la seule manière de maintenir l’activité.

Jorge Ortiz : Le Costa Rica est un pays où les coûts de production sont assez élevés. Je crois que ce qu’il y a de mieux avec le commerce équitable, c’est qu’au moins le revenu minimum que reçoit le producteur, lui permet de rester avec sa famille, rester dans sa ferme et ne pas quitter la campagne, même si on ne peut pas contrôler toutes les variables. On voudrait par exemple que le marché international reconnaisse vraiment les prix réels du café.

Léa Morillon : Coopellano Bonito fait partie d’un consortium de coopératives de commerce équitable nommé Coocafé. Il se charge de l’exportation du produit. Si pour sa responsable qualité Susana Chacon le commerce équitable n’est pas réellement une manière de lutter contre la sphère financière, la certification permet tout de même de se prémunir contre les aléas boursiers.

Susana Chacon : Le café non commerce équitable dépend bien sûr de la bourse mais la règle c’est la stabilité du prix à 140 dollars. Il fut un temps où le cours dépassait les 140 dollars. Là c’était tout bénéf’, on vendait à 170, 180, plus les bonus. On arrivait à un bien meilleur prix.
Donc en fait le commerce équitable c’est une sorte d’assurance. Peu importe ce qu’il se passe à la bourse de New York. Il peut y avoir une bombe là-bas, à New York, le prix sera toujours de 140 dollars.

Léa Morillon : Une philosophie, un mouvement ou un marché, chacun peut voir le commerce équitable à sa façon. Carlos Batalla est l’un des 60 000 petits producteurs de café du Costa Rica mais pour lui pas question de passer par une coopérative ou quelconque forme de certification. La garantie de son salaire passe par son indépendance.

Carlos Batalla : Je ne crois pas aux certifications. Elles payent un peu plus, 10, 15, jusqu’à 20% de plus pour leurs fruits. Mais le fruit vaut 500% de plus. Il y a beaucoup d’intermédiaires qui font d’énormes bénéfices et le producteur, même celui avec la certification Commerce Équitable, il ne reçoit pas une rémunération suffisante par rapport à la valeur réelle de cette matière première.

Léa Morillon : Exportant lui-même sa production au Japon et en Corée du Sud, Carlos Batalla vend le quintal de café entre 400 et 500 dollars, soit 4 fois plus que le cours actuel.

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