RFI – Chronique 8 milliards de voisins du 4 novembre 2020, « Émission cuisine: traiteur à domicile, les recettes du succès ! »
De 4’05 à 5’28
Emmanuelle Bastide : Anto Cocagne, traiteur, pour beaucoup c’est pas vraiment considéré comme un métier à part entière, au même titre que chef dans un restaurant, vous qui êtes diplômée d’une école de cuisine.
Anto Cocagne : Ah si, c’est vraiment un métier à part entière. D’ailleurs, moi j’ai fait, non seulement une formation pour être cuisinière, mais aussi une formation bien spécifique pour être traiteur, parce que c’est pas la même chose. Un restaurateur… Un cuisinier-restaurateur, il cuisine sur un endroit bien précis, donc dans son restaurant et il vend, enfin, il produit avant de vendre. C’est-à-dire qu’il va cuisiner et après seulement, il attend les clients pour vendre, alors que le traiteur, en général… Enfin, d’une manière générale, lui, il vend avant de produire. C’est-à-dire que le client…
Emmanuelle Bastide : Il travaille à la commande.
Anto Cocagne : Exactement, il travaille à la commande, et ce qui est très intéressant parce qu’il y a moins de pertes puisqu’il ne produit que ce qu’on lui a demandé. En plus, il peut s’adapter aux contraintes alimentaires, aux exigences du client. Donc, c’est ce qui fait que c’est intéressant aussi comme métier.
Emmanuelle Bastide : C’est pour ça que vous avez voulu devenir traiteur à domicile ?
Anto Cocagne : Non, en fait je suis devenue traiteur à domicile parce que je n’avais pas les moyens à l’époque de pouvoir avoir un restaurant et je me suis dit : comment continuer à faire de la cuisine sans avoir de restaurant ?
Emmanuelle Bastide : Vous n’aviez pas envie d’être salariée dans un restaurant comme chef.
Anto Cocagne : Non, du tout. Et je me suis dit : bah, le meilleur moyen c’est si les gens ne peuvent pas venir chez moi, bah je vais aller chez eux. Et c’est comme ça que j’ai commencé à être cheffe à domicile.