RFI – Chronique Le conseil santé du 9 décembre 2019, « Quels sont les symptômes d’une phlébite ? »
Raphaëlle Constant : Dr Tristan Mirault bonjour.
Dr Tristan Mirault : Bonjour.
RC: Vous êtes médecin interniste et médecin vasculaire à l’Hôpital européen Georges Pompidou à Paris et à l’Hôpital Corentin Celton à Issy-les-Moulineaux. Dr Mirault, qu’est-ce qu’une phlébite et quels sont les symptômes ?
Dr. M. : – Une phlébite, c’est l’occlusion d’une veine, une thrombose, la veine c’est un vaisseau qui ramène le sang vers le cœur, et donc quand cette veine s’occluse, se bouche, on a une phlébite. Alors les symptômes, ça va être une douleur essentiellement, au niveau du mollet, quand ça touche les membres inférieurs, ou une crampe et une lourdeur au niveau de la jambe, de la cheville.
R. C.: – Et à quel moment, à l’apparition de ces signes, est-ce qu’il faut aller consulter ?
Dr T. M.: – Effectivement, il y a …, c’est pas des signes spécifiques ce qu’on appelle… c’est-à-dire qu’une phlébite peut être plus ou moins symptomatique. Il peut y avoir très peu de signes ou il peut y avoir d’autres pathologies qui donnent ces mêmes signes ; des crampes, on peut en avoir dans d’autres pathologies. Effectivement, il faut pas hésiter, devant ces symptômes, à consulter un médecin et l’examen de référence c’est l’échographie Doppler, et donc dans l’idéal, avoir l’accès à l’échographie Doppler qui va pouvoir dire s’il y a ou s’il n’y a pas de phlébite.
R. C. : – Parce qu’une des complications de la phlébite, c’est l’embolie pulmonaire.
Dr T. M. : – Exactement, et c’est ce qui fait la gravité finalement de la pathologie. C’est pour ça qu’on l’intègre dans un nom de pathologie qu’on appelle la maladie veineuse thromboembolique puisque l’embolie pulmonaire, ça touche les artères des poumons, c’est juste après le cœur et c’est ça qui va donner la gravité. Et les embolies pulmonaires, en fait, c’est issu d’une phlébite initialement au niveau des jambes.
R. C. : – Alors, comment prévenir le risque de récidive d’une phlébite ?
Dr T. M. : – Donc il y a plusieurs choses. D’abord, quand on a fait un premier événement, effectivement, on va avoir un traitement qui va fluidifier le sang. L’objectif de fluidifier le sang, c’est d’éviter que ce caillot, cette thrombose, s’étende encore plus, ou donne une embolie pulmonaire. Et donc, ce traitement, qu’on appelle un traitement anticoagulant, qui fluidifie le sang, va avoir une durée entre trois mois parfois, et ça suffit, ou plus longtemps. Ça c’est le médecin qui jugera.
R. C. : Merci Dr Tristan Mirault, je rappelle que vous êtes médecin interniste et médecin vasculaire à l’Hôpital européen Georges Pompidou à Paris et à l’Hôpital Corentin Celton à Issy-les-Moulineaux.