RFI – Eco d’ici, éco d’ailleurs du 24 février 2023, « La féminisation des entreprises »
Noëlle Louvel : Je suis Madame Louvel, la Directrice d’une entreprise qu’on appelle Markegest.
Nous sommes spécialisés dans l’abattage et la distribution de volailles et nous sommes installés à Port Bouët, à Abidjan.
Au niveau des petites tailles qu’on appelle TPE, dans nos pays, c’était pas évident d’avoir accès au crédit bancaire.
Au niveau de l’inclusion financière, toutes les petites activités sont pratiquement dans l’informel et nous, on a voulu avancer et trouver un système bancaire qui puisse nous correspondre.
On était une petite structure, on évoluait à l’époque à autour de 40 millions, en CFA, de chiffre d’affaires. Ça n’intéressait pas vraiment les grandes banques.
Puis, on a entendu parler d’une structure qui mettait en place un système de financement que pour les femmes. Rien que ça, on s’est dit, peut-être qu’on va nous comprendre.
C’est comme ça qu’on a découvert FIN’Elle en 2018 et puis, on a pu ouvrir notre compte là-bas.
Et pour le moment, ça se passe bien parce qu’en dehors de faire du financement, on a de l’information, on a accès à de l’information complémentaire pour nous, petites dirigeantes d’entreprise, comme la couverture maladie, les assurances, de la formation aussi.
De temps en temps, on nous appelle pour nous faire des formations sur certains sujets au niveau du crédit, au niveau de la banque. FIN’Elle a un double avantage, c’est une microfinance, et en plus, le coeur de cible ce sont les femmes, ça, ça nous plaît beaucoup.
Parce que j’ai vu autour de moi qu’il y a beaucoup de femmes qui avaient des problèmes d’accès à la banque, dans une banque dédiée, je me dis, elles seront, on sera pas noyées, on peut poser des problèmes spécifiques à notre façon de nous organiser.
Bon le secteur est assez machistes, tout le monde le sait, c’est assez machiste. Mais si nous sommes beaucoup de femmes dans un secteur d’activité, on se défend beaucoup mieux. On a commencé avec FIN’Elle.
FIN’Elle nous a aidé à faire du réseautage donc à ce jour, nous sommes à peu près 253 femmes. On a créé notre groupe Whatsapp et on échange sur nos difficultés, ça dépasse le niveau du banking.