Sciences et techniques /

Décrire un projet scientifique à un non-spécialiste

B2

Parlez des recherches autour de l’ADN et permettez à vos étudiants de savoir expliquer un projet scientifique.


Domaine : Sciences et techniques /

Niveau : B2 /

Préparation au DFP : Non

Durée : 3h

Savoir-faire langagier(s) : Parler de ses recherches scientifiques. Décrire les étapes d’un projet de recherche.

Outils langagiers : Lexicaux : les verbes de la recherche scientifique, les données biologiques et archéologiques. Communicatifs : exprimer la temporalité.

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Présentation

Public : Étudiants ou experts en anthropologie, archéologie, géologie

Niveau : B2

Durée : 3 heures

Tâche à réaliser : Décrire un projet scientifique à un non-spécialiste

Savoir-faire langagiers :
– Parler de ses recherches scientifiques
– Décrire les étapes d’un projet de recherche

Outils langagiers :
– lexicaux : les verbes de la recherche scientifique, les données biologiques et archéologiques
– communicatifs : exprimer la temporalité

Pré-requis :
– lexicaux : lexique technique des données présentes sur le terrain

Déroulement de la séquence :
1. L’Homme au Musée : faire le point sur ses connaissances
– Revoir les grandes étapes de l’évolution de l’Homme
– Découvrir le Musée de l’Homme avec un quiz de culture générale
2. Rencontre des experts au Musée de l’Homme : comprendre des
spécialistes parler de leurs travaux
– Comprendre le contexte global du reportage
– Affiner sa compréhension de l’extrait avec un Vrai/Faux
3. Présenter une discipline et son objet d’étude : le cas du Musée de l’Homme
– Faire un tour d’horizon des métiers et des disciplines nécessaires à l’étude des lignées humaines
– Parler des données d’étude biologiques et archéologiques
4. Décrire les étapes de la recherche et leurs finalités
– Se familiariser avec les verbes utilisés pour parler de ses recherches (sur le terrain / en laboratoire) et de ses objectifs
5. Exprimer la temporalité dans la recherche scientifique
– Repérer, comprendre le fonctionnement et utiliser en contexte les expressions de temps et de durée
6. Mise en situation : Décrire un projet scientifique à un non-spécialiste
– À partir d’un article scientifique, décrivez une découverte majeure en paléontologie : celle de Lucy l’australopithèque

Transcription de l'audio

RFI – Chronique Sciences du  6 septembre 2015 « Les laboratoires du Musée de l’Homme   « 

Agnès Rougier :
Paul Verdu est anthropologue et il collectionne l’ADN des individus.

Paul Verdu :
On rentre dans la pièce d’extraction de l’ADN. Quand on revient du terrain, avec des échantillons de salive, de sang humain de gens qui existent ou des crottes ou des urines, on revient ici, dans cette pièce spécifique, qui est équipée, comme vous voyez, de postes de sécurité microbiologiques. Eh bien, on extrait de ces échantillons biologiques l’ADN qui est notre objet d’étude ensuite.

Agnès Rougier :
Tout ça ira nourrir votre grande base de données ?

Paul Verdu :
Tout à fait. Tout ça va nourrir une grande base de données. Alors, c’est une base de données de recherche, elle n’est pas accessible à tout le monde, de façon à protéger les informations des individus qui nous donnent leurs échantillons. Mais ça nous permet surtout de reconstruire la diversité génétique humaine.
Et, à partir de ça, de reconstruire l’histoire des origines humaines, des migrations humaines, depuis l’émergence d’Homo sapiens il y a deux cent mille ans, pour comprendre pourquoi est-ce qu’on a la diversité génétique qu’on observe aujourd’hui dans toutes les populations du monde.

Agnès Rougier :
Mais pister les lignées humaines repose aussi sur des éléments archéologiques. Matthieu Lebon, préhistorien, et spécialiste des environnements.

Matthieu Lebon :
En fait, le matériel archéologique qu’on trouve, c’est un matériel qui est en très très faible quantité. Et on a besoin d’optimiser l’information qu’on obtient de ces échantillons. Ça peut être des outils lithiques, ça peut être des ossements, des ossements d’animaux, des ossements même de micro-mammifères. Ça peut être
également, eh bien, des minéraux, par exemple des pigments archéologiques qui ont pu être trouvés. Voilà, il y a toute une série de matériaux qu’on analyse ici au laboratoire. Et donc, pour cela, on utilise différentes méthodes de caractérisation, qui peuvent provenir du domaine de la géologie : l’analyse du sédiment, savoir comment le site s’est mis en place. On peut étudier des restes de végétaux, par exemple les pollens qu’on peut retrouver pour reconstituer l’environnement autour du site. Et puis, à une échelle plus globale, on peut essayer de s’intéresser à reconstituer non pas l’environnement autour du site, mais le paysage à plus grande échelle, pour essayer de voir comment ce paysage s’est modifié au cours du temps. Et ça, ça nécessite d’utiliser des disciplines qui proviennent de la géographie, de la géologie, de la biologie, et coupler un peu toutes ces approches.

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