Tourisme Hôtellerie Restauration /

Décrire un phénomène touristique

B2

Echangez avec vos apprenant(e)s sur les locations saisonnières à l’aide de cette fiche. Ils pourront alors présenter et défendre les intérêts d’une situation touristique particulière.


Domaine : Tourisme Hôtellerie Restauration /

Niveau : B2 /

Préparation au DFP : Non

Durée : 3h

Savoir-faire langagier(s) : Synthétiser des informations et des arguments issus de sources diverses. Décrire une problématique. Parler de projets, donner des exemples, illustrer ses propos, négocier.

Outils langagiers : grammaticaux : le subjonctif présent. lexicaux : description d’un lieu, d’une problématique. discursif : articulateurs logiques (but, conséquence).

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Présentation

Public : Étudiants en tourisme, guides conférenciers, guides touristiques, agents des Offices de tourisme

Niveau : B2

Durée : 3 heures

Tâche à réaliser : Décrire un phénomène touristique, proposer des solutions et rédiger une charte d’engagement et de qualité

Savoir-faire langagiers :
– Synthétiser des informations et des arguments issus de sources diverses
–  Décrire une problématique
– Parler de projets, donner des exemples, illustrer ses propos, négocier

Outils linguistiques :
– grammaticaux : le subjonctif présent
– lexicaux : description d’un lieu, d’une problématique
– discursif : articulateurs logiques (but, conséquence)

Pré-requis :
– communicatifs : décrire, caractériser, raconter au passé et au présent
– discursif : prendre la parole dans un contexte formel
– lexicaux : décrire une ville et ses points d’intérêts touristiques,
promouvoir l’offre d’hébergement

Objectifs socioprofessionnels :
Prendre la parole à l’oral, comprendre les rituels lors d’une réunion, pouvoir
rédiger un document officiel de type « charte »

Déroulement de la séquence :
Mise en route : Identification de la problématique d’Airbnb en général.
Partie 1 : Description de ce phénomène touristique, zoom sur la situation au
Portugal, partage d’expériences.
Partie 2 : Simulation du Conseil du tourisme, identification des intérêts de
différents participants (associations, groupements hôteliers, promoteurs
partenaires du développement immobilier) dans le but de définir les besoins
et d’améliorer qualitativement la vie des habitants et des touristes.

Tâche finale : Rédaction d’une charte d’engagement et de qualité.

Transcription de l'audio

RFI – Accents d’Europe du 17 juillet 2019 « Quand Airbnb fait flamber les loyers… »

de 9’26 à 13’06

Journaliste : Et comment se comporte l’Union européenne vis-à-vis de la plateforme géante de location de courte durée Airbnb ? La cour de justice de l’Union européenne doit rendre, dans les mois qui viennent, un jugement très attendu après avoir été saisie par deux Françaises. Et la question est cruciale, les États membres ont-ils le droit de limiter les locations sur Airbnb ? Cela n’est-il pas une entrave à la libre prestation de services que garantit l’UE ? Affaire à suivre donc de très près. Pendant ce temps, les pays et les capitales s’agitent, car les locations saisonnières viennent perturber l’ensemble du marché immobilier, exemple à Lisbonne, au Portugal où la mairie a même mis en place une ligne téléphonique où l’on peut dénoncer les locations non déclarées. Reportage signé Marilyne Darcy.

Marilyne Darcy : Le tramway, l’attraction touristique passe sous les fenêtres du maire de l’arrondissement de Santa Maria Maior. Dans ce quartier du centre historique de Lisbonne, le nombre de logements pour touristes a explosé. Le quartier très touristique d’Alfama comptait 43 logements en 2013 consacrés aux touristes, on en dénombre aujourd’hui 5000. Miguel Quelios, le maire d’arrondissement.

Miguel Quelios : On a les chiffres officiels, mais nous sommes persuadés que de nombreux logements touristiques ne sont pas déclarés… Il est important d’y mettre fin ou d’obliger à la régularisation. C’est une question de justice par rapport à ceux qui paient une licence et des impôts.

Journaliste : En 2018, la mairie de Lisbonne a décidé de suspendre les autorisations de logements touristiques dans l’hyper-centre historique de la capitale. Une mesure positive pour freiner la spéculation immobilière avec un effet pervers, celui de faire apparaître les appartements clandestins. Miguel Quelios a donc pris des mesures qui, selon lui, s’imposent.
01’55

Miguel Quelios : Nous sommes préoccupés par l’absence de contrôle sur la légalité des logements touristiques. C’est pourquoi j’ai lancé une ligne téléphonique pour aider la mairie de Lisbonne qui a le pouvoir fiscal en la matière. Les administrés peuvent y dénoncer des locations qui pourraient être illégales. Ensuite, nous pouvons alerter la mairie pour qu’elle intervienne.
02’15

Journaliste : La mesure pour certains s’apparente à la délation mais pour le maire Miguel Quelios il ne s’agit pas de ça.

Miguel Quelios : Nous sommes dans un état de droit, une démocratie. Nous pensons que la vraie injustice se situe du côté des investisseurs et des propriétaires qui expulsent de fait les habitants des quartiers. Parfois, ils utilisent même la menace pour parvenir à leur fin. Je considère que c’est une mesure d’autodéfense pour stopper ce genre de comportement.

Journaliste : Fernanda habite à mi-chemin entre Alfama et le quartier, également très touristique, du château. Elle soutient la mesure.

Fernanda : À partir du moment où il s’agit d’adopter une mesure qui sert nos intérêts et les intérêts de notre communauté, alors je trouve que c’est une très bonne initiative ce numéro de téléphone.

Journaliste : Comme tous les habitants de Lisbonne, Fernanda n’a rien contre les touristes, mais la situation actuelle échappe à tout contrôle.

Fernanda : Les touristes ce qu’ils aiment, c’est l’authenticité des quartiers peuplés de vrais habitants, mais ça se perd car il n’y a plus personne. Bien sûr, on a besoin des touristes et on aime les recevoir comme il faut. Mais quand ils viennent ici, qu’est-ce qu’ils trouvent ? Il n’y a plus rien d’authentique, c’est que du toc…

Journaliste : Les loyers bloqués depuis les années cinquante ont été libéralisés par une loi, en 2012. Confrontés à des sommes qu’ils ne peuvent pas honorer, les habitants quittent les appartements volontairement ou poussés par des propriétaires pressés de récupérer leurs biens pour les vendre aux promoteurs.

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