RFI – Chronique 7 milliards de voisins du 19 juin 2017, « Les surdoués des startups africaines peuvent-ils aider à l’inclusion financière ? », de 8’26’’ à 9’48’’
Emmanuelle Bastide (journaliste) : Évidemment que le paiement mobile aujourd’hui est entré dans toutes les cultures, tous les usages.
Les technologies financières Chrys-Eve Nyetam, sont en pleine croissance sur le continent.
Est-ce que vous pourriez nous dire ce qui s’est passé en dix ans, depuis grosso modo, onze ans même, depuis l’arrivée de M-Pesa au Kenya, jusqu’à aujourd’hui ; sachant que les Africains représentent maintenant la moitié des portefeuilles mobiles dans le
monde, Chrys-Eve ?
Chrys-Eve Nyetam : Il s’est passé en dix ans, M-Pesa ; ensuite on a eu…
Emmanuelle Bastide (journaliste) : au Kenya… au départ…
Chrys-Eve Nyetam : … au départ. Ensuite on a eu tous ces opérateurs mobiles qui ont voulu répliquer ce modèle qui a quand même réussi à augmenter l’inclusion financière, au Kenya.
Ensuite on a eu des fintech*, aujourd’hui en Afrique on compte trois cents fintech actives…
Emmanuelle Bastide (journaliste) : …c’est-à-dire ? Les nouvelles technologies financières, les nouvelles technologies appliquées aux…
Chrys-Eve Nyetam : … à la finance. En général ce sont des startups qui proposent des solutions technologiques auxquelles les banques traditionnelles n’avaient pas forcément pensé, ou n’osaient pas mettre en place.
Et en dix ans, les levées de fonds, même j’ai envie de dire entre 2015 et 2017, ont été multipliées par quatre pour les startups fintech, en général.
Emmanuelle Bastide (journaliste) : Ce qui veut dire que le marché, y compris international, croit à ces innovations.
*fintech : nouvelles technologies appliquées à la finance