Défendre une cause

Public : Diplomates, chargés de mission en relations internationales, chargés de
plaidoyer en ONG

Niveau : B2

Durée : 4h

Tâche à réaliser :
Faire un discours engagé contre le travail des enfants à l’occasion de la
Journée mondiale contre le travail des enfants (12 juin)

Savoir-faire langagiers :
– Dénoncer une situation
– Exprimer une relation de cause à effet de manière implicite et explicite
– Présenter un paradoxe

Outils linguistiques :
– grammaticaux : les connecteurs logiques (cause, conséquence, opposition, concession)
– lexicaux : la législation, les conditions de production et de travail
– discursif : quelques procédés rhétoriques

Pré-requis :
– communicatifs : décrire un processus, comparer des qualités et des quantités
– grammaticaux : le gérondif, le comparatif et le superlatif
– lexicaux : les biens de consommation

Objectifs socioprofessionnels :
Objectifs socioculturels/socioprofessionnels
Registre de langue formel
Capter l’attention d’un auditoire
Placer sa voix
Utiliser une gestuelle appropriée

Déroulement de la séquence :
1 – Déclencheur : supports visuels, tableau informatif à reconstituer
2 – Compréhension globale : extrait du discours de D. Mukwege (situation et intentions de communication)
3 – Compréhension détaillée : mise en valeur des procédés rhétoriques, découverte de la cohérence interne du discours
4 – Repérage : les procédés rhétoriques mis en œuvre dans ce discours, connecteurs logiques
5 – Systématisation
6 – Réinvestissement
7 – Tâche finale : participer à une conférence au siège de l’OIT à Genève dans le cadre de la journée du 12 juin, journée mondiale contre le travail des enfants et présenter un discours pour inciter les organisations internationales à renforcer leurs actions de lutte contre le travail des enfants (2019, 100è anniversaire de la création de l’OIT)

RFI – Chronique Une semaine d’actualité, du 12 décembre 2018, <<Magali Lafourcade : « Que sais-je ? » sur les droits de l’homme>> de 5’54’’ > 7’05’’

« Je m’appelle Denis Mukwege. Je viens d’un des pays les plus riches de la planète. Pourtant, le peuple de mon pays est parmi les plus pauvres du monde.

La réalité troublante est que l’abondance de nos ressources naturelles – or, coltan, cobalt et autres minerais stratégiques – alimente la guerre, source de la violence extrême et de la pauvreté abjecte au Congo.

Nous aimons les belles voitures, les bijoux et les gadgets. J’ai moi-même un smartphone. Ces objets contiennent des minerais qu’on trouve chez nous. Souvent extraits dans des conditions inhumaines par de jeunes enfants, victimes d’intimidation et de violences sexuelles.

En conduisant votre voiture électrique, en utilisant votre smartphone ou en admirant vos bijoux, réfléchissez un instant au coût humain de la fabrication de ces objets.

En tant que consommateurs, le moins que l’on puisse faire est d’insister pour que ces produits soient fabriqués dans le respect de la dignité humaine.
Fermer les yeux devant ce drame, c’est être complice. »